La Provence est connue pour ses paysages arrosés de soleil et son climat méditerranéen. Ces atouts en ont fait l’une des destinations préférées des estivants. Et des touristes du monde entier s’y retrouvent sur l’une des nombreuses stations balnéaires. Mais cette région est aussi connue des jardiniers pour sa végétation bien particulière. En effet, certaines plantes qui y poussent ne se retrouvent nulle part ailleurs en France. Cet article vous présente six plantes typiques des paysages du midi. Bonne lecture !
Lavande
La lavande est la plante emblématique de la Provence, et en particulier de son arrière pays. Il existe encore une importante production dans les départements du Vaucluse et des Alpes de Haute Provence. La lavande est cultivée pour ses huiles essentielles, que l’on utilise en parfumerie. Mais cette plante est aussi très appréciée pour sa rusticité et sa belle floraison mauve qu’on retrouve parfois dans des bouquet de fleurs colorés et frais ou sous forme de fleurs séchées. La lavande attire des nuées d’abeilles qui viennent se nourrir de son nectar. Les butineuses en feront un beau miel doré connu pour ses vertus médicinales. Il calme la toux et combat la grippe.
Arbousier
L’arbousier est aussi nommé arbre aux fraises, car il porte à l’automne des centaines de petits fruits rouges vifs, dont on fait localement une confiture et un alcool. Les naturalistes l’appellent Arbustus unedo. Il s’agit de l’une des rares plantes qui porte en même temps ses fleurs et ses fruits. Son nectar est à la base d’un miel, dont le goût amer ne plaît pas à tout le monde. Mais qui garde ses aficionados. L’arbousier est spécifique de la végétation de maquis, et se retrouve en grand nombre sur les collines du massif des Maures. Si vous vous rendez vers Hyères, Collobrières ou Saint-Tropez et que vous vous engagez dans une promenade en forêt, vous le retrouverez.
Romarin
Typique du bassin méditerranéen, le romarin est nommé par les botanistes Salvia rosmarinus. Cette plante mellifère qui fleurit au printemps est elle aussi très appréciée des abeilles. Celles-ci produisent un miel épais et clair qui stimule le système immunitaire. On retrouve cet arbuste dans les garrigues où il dégage durant l’été une odeur caractéristique. Avec le thym, l’origan, la sarriette et de basilic, le romarin est l’un des constituants qui entrent dans la préparation des herbes de Provence.
Chêne liège
Comme l’arbousier, le chêne liège pousse naturellement sur les collines au sol schisteux et principalement dans le massif des Maures. Le chêne-liège a été pendant longtemps exploité pour son écorce. Le liège permet de fabriquer les bouchons des bouteilles de vin et la production provençale était par le passé exportées partout dans le monde. Cette exploitation du liège a quasiment disparu en France, mais les vieux arbres gardent encore les signes des derniers prélèvements d’il y a une trentaine d’années. D’autres emplois se font du liège. Il peut aussi être utilisé comme isolant thermique. C’est cette propriété qui permet aux chênes de survivre aux incendies de forêt. Car il est le premier à verdir après le passage du feu.
Olivier
L’olivier est l’une des cultures les plus anciennes de Provence. Il aurait été introduit du Proche-Orient par les Romains. Il s’est parfaitement acclimaté et fait partie du paysage traditionnel provençal. Tous les jardins du midi se doivent d’accueillir un olivier, symbole de paix et de longévité. Ces arbres sont connus pour vivre plusieurs centaines d’années. Et on retrouve de très vieux spécimens dans les jardins des Alpes-Maritimes et du Var. Partout ailleurs, les oliviers sont parfois malmenés par le gel. Cela n’empêche pas la Provence d’être une région qui produit et exporte de l’huile d’olive. Et son AOP huile d’olive de Provence est reconnue des gastronomes.
Agave
Cette plante massive apparaît souvent sur les cartes postales des paysages azuréens. Mais l’agave n’est pas indigène au sud-est de la France, ni même d’ailleurs en Europe. Cette plante succulente est native du Mexique où l’on connaît plus d’une centaine d’espèces. Très résistante à la sécheresse, l’agave a colonisé les rochers du bord de mer entre Marseille et Menton. Il est aussi fréquent dans les parcs et les jardins botaniques de la région Sud. On dit qu’il ne fleurit qu’après cent ans de culture. C’est une exagération toute méridionale. Cultivé en pleine terre et exposé au soleil, un agave va fleurir après une dizaine ou tout au plus une vingtaine d’années. L’inflorescence est l’une des plus hautes du monde végétal. Et certaines dépassent les huit mètres.